• Mes lectures du mois de septembre

    Mes lectures du mois de septembre : « Ni d’Eve  ni d’Adam » d’Amélie Nothomb ; « La Terre Chinoise » et « Vent d’Est, Vent d’Ouest » de Pearl Buck ;  « Mademoiselle Liberté » d’Alexandre Jardin ; « Vous revoir » de Marc Levy.

    Plus besoin de présenter Pearl Buck, lauréate du prix Pulitzer en 1932 pour « La Terre Chinoise » et du Prix Nobel de Littérature en 1938.

    Ce roman est pour moi un vrai chef d’œuvre ayant une symbolique très forte ; face à l’expansion de la culture occidentale, la Chine se retrouve face à un monde qu’elle ne comprend pas, à ces manières d’étrangers qu’elle trouve grotesque. Ces traditions perpétuées depuis des millénaires, jamais contestées ni vacillées, telle la muraille de Chine s’élevant malgré les assauts répétés, va pourtant se retrouver ébranler face à cette nouvelle jeunesse chinoise qui va ramener de ses études à  l’étranger, les mœurs occidentales et va ouvrir une porte à Kwei Lan, une réflexion sur toute une éducation, de ses pieds bandés à son rôle de femme dans son couple.

     

    • « La Terre Chinoise » est pour moi un roman d’une rare beauté tant dans sa description de la Chine que dans la poésie qu’il véhicule à travers chaque ligne, à travers le labeur de ce paysan chinois Wang Lu et de sa Terre, cette Terre qui est tout pour lui. Une métaphore au travail laborieux, aux efforts menés pour arriver à ses fins, une Terre qui va porter tantôt ses fruits à la sueur de ce paysan et lui amener fortune ou le ruiner. Cette Terre symbolise la roue perpétuelle que subit tout homme, entre larmes et sueur ou amour et labeur, cette Terre se cultive et comme le disait si bien Voltaire dans « Candide », à chacun de cultiver son jardin…

     

    • « Ni d’Eve Ni d’Adam » de Melle Nothomb nous emporte au Japon et plus particulièrement dans le cœur d’une romance entre l’auteur et Rinri le Japonais. Malgré le fait que je la trouve toujours aussi centrée sur elle-même à la limite de l’égocentrisme, ce roman relate avec beaucoup d’humour et de simplicité les affres non pas amoureuses mais de tendresse qu’éprouve Melle Nothomb envers ce jeune nippon épris d’amour pour elle. Un amour libre décrit avec subtilité comme on peut le voir à travers son épopée sur le Mont Fuji, une violente recherche de liberté de Melle Nothomb jusqu’à cette fin à la fois tragique mais nécessaire. Cet amour est là, immuable mais infranchissable.

     

    • « Mademoiselle Liberté » d’Alexandre Jardin est censé relater une passion amoureuse entre un professeur et son élève, Mademoiselle Liberté, pour qui l’amour doit être un chef d’œuvre sinon rien quitte à en mourir. Pour ma part, Mr Jardin a décidé d’utiliser un vocabulaire tellement recherché que le roman en devient illisible, car la qualité d’un roman ne se trouve pas dans un dictionnaire. Les mots sont vomis, répétitifs et la passion sexuelle est confondu avec la passion amoureuse. Mademoiselle Liberté représente à elle seule l’immaturité d’une pensée soit disant conçu avec brio par les grands écrivains…

     

    • « Vous revoir » de Marc Levy est la suite du roman « Et si c’était vrai ». Frais, simple, une petite bouffée d’air qui nous emporte dans une romance entre Lauren et Arthur, des retrouvailles très attendues pour ses deux héros qui vont à travers une épopée à la limite de la science fiction, nous faire voyager dans les méandres de l’amour à travers un coma. Pas de véritables nouveautés par rapport au premier roman mais c’est toujours un plaisir de lire un Levy, du simple, du fluide, de l’humour, de l’amour, bref, un moment de détente.